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En 20 ans, internet a changé la face du monde, comme le livre l’a fait en 200 ans… De quoi être tous chamboulés !

Certains scientifiques font le parallèle entre cette mutation et celle qui a mené à l’extinction des dinosaures, il y a 65 millions d’années. Ils craignent la 6ème extinction de masse, celle de l’humanité, car le changement est trop rapide et rend difficile l’adaptation. C’est là tout le rôle de la formation, nous aider à nous adapter aux transformations en cours.

Mais qui est donc l’apprenant 3.0?

Comme nos mutations sont étroitement liées à l’évolution d’internet, notre manière d’apprendre de former, d’être est en lien étroit avec l’évolution du web.

Le web 1.0 permettait la distribution de document, il est apparu dans les années 1990. Il a aussi été appelé le web commercial. L’apprenant 1.0 était donc un apprenant passif qui attendait que le formateur expert lui délivre du contenus, des apprentissages.

Le  web 2.0  est apparu vers 2004 (naissance de Facebook), il est aussi nommé le web social, car c’est l’apparition des réseaux sociaux, « un lieu dont l’une de ses fonctions principales est de faire interagir les utilisateurs entre eux, afin d’assurer une production continuelle de contenu ». L’apprenant 2.0 est donc présent sur les réseaux sociaux, il interagit avec les autres pour apprendre, des communautés se créent. Le savoir, les contenus ne sont plus seulement apportés par un formateur expert, mais aussi par la communauté et les interactions entre apprenants.

L’apprenant 3.0

Nous sommes entrés dans l’ère du web 3.0 depuis les années 2010, même si ce terme un peu marketing fait débat. « Puisque le Web 2.0 est orienté vers l’interactivité social, il devient nécessaire de parler un même langage. Le Web 3.0 est l’évolution du Web vers une accessibilité des informations, permettant le partage et la réutilisation des données. C’est l’ère du Web Sémantique, dont les données n’appartiennent plus à une organisation mais appartiennent à l’écosystème Web, vision d’Internet considéré comme un espace de communication acentré et déhiérarchisé. » Il a aussi été nommé web cérébral, un web qui connecte les savoirs, par Claude Malaison, ex-journaliste et bloggeur.

L’apprenant 3.0 apprend donc sans intermédiaires, de façon autonome. Il apprend sur tous supports, que ce soit en présentiel, en milieu de travail ou en ligne. Il souhaite être indépendant dans ses choix de formation, d’où la réforme du CPF pour le rendre acteur de sa formation et indépendant de son employeur. Il trouve, partage et combine les connaissances disponibles sur le web pour développer ses compétences. Il devient co-constructeur de contenus et contributeur de la formation, sa motivation à apprendre est accrue.

Concrètement, pour répondre à ces beoins, nous voyons se développer des formations gratuites: les MOOC, les tutoriels sur YouTube ou Viméo, Google et Facebook proposent des formation gratuites…

Le formateur avant considéré comme un « expert » devient un « guide ». La neuropédagogie permet d’ailleurs de confirmer les intuitions des pédagogues et des théories d’apprentissage, nous savons que notre cerveau est capable d’apprendre toute la vie. (Neurolearning, les neurosciences au service de la formation, Dr Nadia Medjad, Philippe Gil, Philippe Lacroix, Edition Eyrolles, 2018). Vous pouvez visionner cette vidéo synthétique sur : “Apprendre à apprendre”,  réalisée par un collectif d’entreprises engagées dans le domaine de la formation (AccorHotels, Air France, Bouygues Telecom, Danone, Generali, ONF, Orange, L’Oreal, Saint-Gobain, SNCF, Thales, Total en collaboration avec De-Mots…)

Des opportunités

Ainsi, ces transformations ouvrent des opportunités en terme d’apprentissage :

  • L’apprenant devient co-producteur des contenus, et cela améliore son appropriation des contenus, son autonomie et sa motivation.
  • Un accès facilité aux ressources partout en tout temps et donc une flexibilité accrue pour les apprenants.
  • Des possibilités multiples de coopération, de socialisation et d’échanges.
  • Une personnalisation des parcours et du soutien.
  • Une occasion d’apprentissage et de développement de ses compétences numériques transférable dans d’autres contextes.
  • De nouvelles possibilités d’organisation de l’information et de création de formation.
  • Une opportunité d’innovation en formation, d’ouverture à de nouvelles façons de faire.
  • La facilité et la rapidité de la dissémination de l’information à des coûts réduits, indépendants de la distance, augmentant sa portée.
  • Un large accès à des contenus, des experts et des formations : un facteur d’égalisation, d’insertion sociale, de meilleure employabilité pour tous…

Quand à l’apprenant et au formateur 4.0, je vous laisse lire cet article de Romain Rissoan, auteur de « La formation professionnelle, nouveaux outils et nouvelles pédagogie » (Editions ENI), pour une projection dans le futur proche puisque c’est demain : 2020 ! Claude Malaison présente le web 4.0 comme un web qui connectera l’intelligence avec l’intelligence artificielle et les objets connectés.

Et, vous quel apprenant êtes-vous? 

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